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23/08/2021
J'avais lu de bonnes critiques et n'avait pas vu une seule image de ce "Free Guy" qui redonnait des couleurs au Box Office américain alors que cet été post CoviD19 n'est pas folichon pour les rois des dollars. Le résultat est surprenant et j'ai pendant longtemps cherché ce qui me gênait dans ce film avant de comprendre que... je regardais une version pour les adolescents de "Westworld", une série dont j'ai trouvé les deux premières saisons excellentes (et la troisième oubliable).

L'histoire ? Un joyeux mix qui se base sur deux best-sellers du jeu vidéo auquel je n'ai quasiment jamais joué mais qui ont une notoriété qui a dépassé le cercle habituel pour devenir des marques dont on connaît l'existence et le principe. Alors que je n'ai pas encore 40 ans, je suis à la limite pour comprendre ces références :
- GTA : Grand Theft Auto, jeu apparu au début des années 2000 et qui a connu une ribambelle de déclinaison en 15 ans. Le but ? Tout détruire ! Plus sérieusement Grand Theft Auto permet au joueur de se mettre dans la peau d’un criminel exécutant des missions pour d’autres personnes et bien évidemment il ne faut pas se faire prendre par la police et ne pas hésiter à voler des voitures et tuer ceux peuvent rapporter gros (je vous laisse imaginer à chaque sortie les débats sur la violence dans les jeux vidéo...)
- Fortnite : le successeur des années 2010 qui est la nouvelle machine à cash. Le mode le plus utilisé ? Battle royale en free-to-play où jusqu'à 100 joueurs se battent entre eux dans des espaces de plus en plus petits avec pour objectif d'être le dernier survivant. Pour cela, on construit, on tue où on se cache mais à la fin, il ne doit en rester qu'un !

La base est posée et sera largement illustrée mais l'histoire va aller piocher du coté des "mondes de Ralph" pour montrer ce que font les personnages de jeux vidéo quand vous n'êtes pas en tran de jouer et du Truman Show pour le terrain de jeu observé par "plus grand que soit" et limité dans la découverte.

Tout cela n'est pas idiot et on ajoutera une pincée de Twitch, cette plateforme qui permet... de regarder des joueurs jouer et/ou commenter des parties de jeux vidéo, des clins d'oeil à l'univers Disney/Marvel et le shaker sera bien rempli. Trop ? Non, on ajoutera une petite critique des méchants éditeurs de jeux vidéo qui pillent le boulot des petits indépendants et surtout une énorme louche de romance/bromance pour que personne ne se sente exclu du kouglof.

Cela fait beaucoup ? Je confirme et irait même jusqu'à dire que cela fait trop ! Certes, il y a 1h55 de film à tenir mais la subtilité n'étant pas la force première des scénaristes, on empile les perles les unes après les autres avec de jolis panneaux 4x3 indiquant quel univers est utilisé/parodié. Les clins d'oeil sont parfois amusants et je suis certain d'en avoir loupé un paquet mais c'était déjà trop pour moi surtout que Ryan Reynolds ne fait pas dans la finesse et que Taika Waititi est absolument ridicule (c'est voulu mais quand même).

Côté histoire, tout est cousu de fil blanc et l'image donnée des joueurs en ligne me paraît bien datée mais, là encore, le film a sa fan-base et ne semble pas vouloir trop la faire réfléchir. Du coup, après 12 000 explosions et au moins autant de pensées positives, le film s'achève avec un suspens délirant (va-t-il s'en sortir ???) et une fin imprévue (mais non, le happy-end est là !). Bref, sous couvert de nouveauté le film est un joli bac de recyclage qui est coloré et bruyant mais que j'aurais oublié dès le prochain film vu !.
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